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Aromatologue ou aromathérapeute et autres appellations : quelles différences ?

En surfant sur le web, vous trouverez des appellations très diverses quant aux personnes qui travaillent dans le domaine de l’aromathérapie : aromatologue ou aromathérapeute, maître praticien en aromathérapie, conseiller en aromathérapie, spécialiste ou expert en aromathérapie… Pourquoi autant d’appellations diverses ? Savez-vous vraiment ce qu’elles recouvrent ? Cela est vrai aussi dans d’autres domaines du bien-être : nutrition, massage, phytothérapie… Partons faire un tour d’horizon des différentes appellations et de leur signification pour avoir plus de repères et pouvoir choisir le professionnel qu’il vous faut pour vous guider dans la complexité des huiles essentielles.

Détour par le dictionnaire et définition

       Lorsque la sémantique me perd, mon premier réflexe est d’aller vérifier l’origine et la définition des mots. Cela permet d’avoir une vision plus claire et un vocabulaire commun. Il faut même ici aller fouiller ailleurs car le dictionnaire se contente souvent de la définition de l’aromathérapie.

  • Aromathérapeute : Docteur en médecine ou en pharmacie, infirmier, préparateur en pharmacie qui, à la suite de son diplôme, a suivi une spécialisation en aromathérapie.

Aroma = arôme             Thérapeute = qui soigne

  • Aromatologue : Toute personne qui a une connaissance de l’aromathérapie.

Aroma = arôme                Logos= connaissances

  • Maître praticien : personne qui pratique une discipline, à l’inverse d’un théoricien ou d’un chercheur. Le praticien peut aussi bien évidemment être un médecin. La terminologie maître praticien est souvent utilisée en PNL, en reiki, en hypnose…
  • Spécialiste : Personne qui a des connaissances approfondies dans un domaine, dans une branche déterminée, dans une activité professionnelle.
  • Expert : Qui a acquis une grande habileté par l’expérience, par la pratique.
  • Conseiller : Personne qui indique à quelqu’un ce qu’il doit faire, lui recommande quelque chose ou quelqu’un.

Une chose est certaine : la mise en valeur d’une connaissance approfondie, notamment dans un domaine aussi complexe que l’aromathérapie, est de mise pour obtenir une reconnaissance. S’il est facile de conseiller une synergie lue dans un ouvrage ou glanée sur internet, ce n’est pas la même chose d’être autonome pour sa famille (ou pour une personne dont on ne connaît rien) ou d’avoir le droit de « prescrire » des huiles essentielles.

Les DU (diplômes universitaires) sont accessibles uniquement aux personnels issus du milieu médical : médecin, pharmacien, préparateur en pharmacie, infirmier… Les autres organismes de formation délivreront quant à eux un certificat. Le public accepté peut alors venir de tout horizon. Lorsqu’une personne vous assure qu’elle est diplômée en aromathérapie, elle a forcément un diplôme du milieu médical. Si ce n’est pas le cas, elle extrapole et outrepasse sa réelle formation. C’est aussi l’organisme de formation qui octroie un « titre » précis sur le certificat.

 

La réglementation en France

Aucune formation n’est reconnue dans ce domaine pour les personnes en dehors du secteur médical. Et c’est mieux ainsi. L’aromathérapie, à l’instar de nombreuses autres thérapies complémentaires, se fraye un chemin de plus en plus important dans les instituts et établissements de santé. Elle est alors encadrée par des professionnels de santé, toujours passionnés, qui doivent mettre en place des protocoles très stricts pour veiller à la santé de leurs patients et assurer une traçabilité de leurs faits et gestes, de leurs matières premières. 

L’aromathérapie n’est par ailleurs pas inscrite au RNCP, le répertoire national des certifications professionnelles. On y trouve tout de même le « conseiller en produits naturels » au champ d’action bien plus vaste qui englobe la phytothérapie, l’apithérapie, etc.

Hors secteur médical, c’est un peu l’anarchie… Rien n’est règlementé : cela devient assez complexe de repérer le vrai du fake. Il n’y aura pas de différence au regard de la loi entre le novice qui a lu quelques monographies d’un ouvrage de référence et une personne qui a suivi sérieusement une formation certifiante : ce qui amène beaucoup de doutes dans l’esprit des consultants. Tout le monde peut être sur un même pied d’égalité car la loi ne fait aucune distinction entre les « conseillers » qui ont lu un livre et appliquent tels quels les conseils et ceux qui ont acquis en plus des connaissances fiables une vraie gymnastique pour aider sans danger le client. 

Le bât blesse souvent du côté informationnel : l’infobésité et la désinformation guettent, la bêtise aussi parfois. Tout à chacun peut délivrer une information, vraie ou fausse, sur des canaux de communication aussi viraux que les réseaux sociaux. Ces derniers servent aussi parfois de plateforme pour des « consultations virtuelles » où l’on pose une question et où l’on attend une réponse de personnes sans doute passionnées, expertes ou pas, formées ou pas… Ces situations amènent peu de crédibilité car le syndrome de l’imposteur ne règne pas toujours sur les réseaux : tout le monde est au même niveau.

Il est alors bien malaisé de se repérer dans cette jungle entre les aromathérapeutes qui sont des médecins ou pharmaciens, les aromatologues aux connaissances plus ou moins approfondies ou les conseillers qui auront des réflexes prédéfinis. Un aromatologue n’est-il pas à la fois spécialiste et conseiller ? Un médecin non diplômé en aroma a-t-il plus de poids qu’un aromatologue ? Vous comprenez la subtilité et la complexité des choses… Cela ne signifie pourtant pas que l’aromathérapie doit être confinée au secteur purement médical et hospitalier. Elle est un atout de taille dans les foyers lorsqu’elle est correctement utilisée.

Comment choisir un thérapeute en aromathérapie, aromatologue ou aromathérapeute ?

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Quelle que soit l’appellation que la personne s’octroie, l’essentiel est de vérifier sa formation. J’ai suivi celle de l’Ecole d’Aromathérapie Appliquée dispensée par André Bitsas, le fondateur de Bioflore. Celle-ci a duré un an et demi et m’a largement professionnalisée. J’utilisais l’aromathérapie familiale depuis une dizaine d’années avant la formation. J’en suis ressortie bien plus solide ! J’ai par ailleurs suivi certains modules d’Aude Maillard, très enrichissants et complémentaires. Je pense que le secret réside dans la poursuite de formations, francophones mais aussi anglophones, et dans la liberté de ne pas être affiliée à une marque.

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 Personnellement, je choisis le terme AROMATOLOGUE car j’ai la connaissance des huiles essentielles, des hydrolats, des huiles végétales et de leurs applications. Je m’en tiens à mettre en corrélation mes connaissances et les demandes d’un consultant. Nous avons en tant qu’aromatologues la responsabilité d’utiliser l’aromathérapie pour :

  • minimiser les risques ;
  • apporter un confort au consultant ;
  • et répondre à sa problématique : c’est un bel équilibre à tenir !

Je ne fais pas de « conseils minute » comme j’aime les appeler, c’est-à-dire donner des réponses réflexes du tac au tac comme « Tu as un bouton ? Mets du tea-tree, c’est bon pour tout ! » Comprendre l’origine dudit bouton me parait une meilleure approche… 

Je souhaite aussi travailler l’aromathérapie dans tout son éventail de possibilités : 

  • Santé/bien-être
  • Cosmétique
  • Psycho-émotionnel

Aucun de ces domaines ne me paraît moins noble comparé aux autres. Le panel des huiles essentielles et hydrolats bien utilisé apportera forcément un bénéfice aux autres. La frontière entre la cosmétique, les problèmes de peau et les émotions est parfois bien mince…

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Par ailleurs, je n’agis pas contre la médecine allopathique qui serait une entité démoniaque face à l’aromathérapie vertueuse, totalement naturelle. Un aromatologue avisé ne conseillera jamais à un consultant de stopper son traitement allopathique. Si je pouvais travailler de concert avec les médecins de mes consultants dans une visée intégrative, j’en serais ravie. Mais, chacun avance à son rythme pour faire évoluer les choses. Des médecins et pharmaciens ont une attitude très ouverte vis-à-vis des huiles essentielles, d’autres y sont plus réfractaires. Certains d’entre eux se disent aromathérapeutes ou aromatologues. Chacun a son domaine de compétences : je connais mes limites et souhaite travailler l’aromathérapie noblement, l’élever pour qu’elle soit utilisée de manière sécuritaire et juste. Même si je n’ai pas eu à prêter le serment d’Hippocrate, j’adhère au « Primum non nocere » !

C’est pourquoi je ne donnerai pas systématiquement des synergies toutes prêtes à appliquer dans la secrethèque ou sur les réseaux. Je partagerai un éventail éventuellement d’huiles essentielles ou d’hydrolats qui pourra servir dans une thématique particulière, pour orienter un choix. Ensuite, la personnalisation est pour ma pratique un gage de qualité. C’est mon parti pris de vous proposer des séances conseils individualisées, au plus près de vos besoins et de vos attentes. Les ateliers en cosmétique sont aussi une occasion parfaite pour aborder l’aromathérapie. J’espère que ce premier article vous aura éclairé sur les appellations diverses en aroma, les différences potentielles entre aromathérapeutes et aromatologues.

Tout en gardant à l’esprit que c’est ici ma vision des choses que je partage, vous êtes libre de laisser un commentaire sous l’article pour donner votre avis !

Crédits photo : Unsplash, Pixabay