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Floriane et Thomas PAM Alpines
Interview de distillateurs

RENCONTRE AVEC FLORIANE ET THOMAS,

ARTISANS DISTILLATEURS DE LA DISTILLERIE PAM ALPINES

Logo pam alpines

J’ai rencontré Floriane et Thomas au congrès Phyt’Arom de Grasse en septembre 2022. Je connaissais déjà leurs produits pour avoir succombé à leurs magnifiques hydrolats, dont celui atypique de noisetier. Passionnés par leur métier, comme tous les distillateurs interviewés sur ce blog, ils nous livrent leur vision du métier. Merci à Floriane qui m’a accordé du temps pendant que Thomas s’occupait de leurs merveilleuses plantes !

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Je suis Floriane Richard, j’habite à Barret de Lioure, au nord du Mont Ventoux, dans la Drôme provençale.

[dsm_text_divider header= »Comment es-tu venu à l’aromathérapie ? » color= »#acbeb0″ _builder_version= »4.16″ _module_preset= »default » header_level= »h2″ header_font= »Brittany|||||||| » header_text_align= »center » header_font_size= »40px » custom_margin= »0px||||false|false » header_font_size_tablet= » » header_font_size_phone= »35px » header_font_size_last_edited= »on|phone » global_colors_info= »{} »][/dsm_text_divider]

En revenant m’installer dans la région, je voulais poursuivre mon activité agricole de maraîchage. Au fur et à mesure les choses ont évolué. Je suis entourée de plantes médicinales, aromatiques sauvages : les thyms, les lavandes, la sarriette, le genévrier, le romarin, la carotte, le laser de France… C’est devenu une évidence, c’est dans les plantes que je voulais travailler.

Laser de France, une plante distillée par PAM Alpines
[dsm_text_divider header= »Quelles plantes distilles-tu ? Etes-vous aussi producteurs des plantes distillées ? » color= »#acbeb0″ _builder_version= »4.20.2″ _module_preset= »default » header_level= »h2″ header_font= »Brittany|||||||| » header_text_align= »center » header_font_size= »40px » custom_margin= »0px||||false|false » header_font_size_tablet= » » header_font_size_phone= »35px » header_font_size_last_edited= »on|phone » global_colors_info= »{} »][/dsm_text_divider]

En cueillette sauvage, je récolte des thyms qui donneront des chémotypes très différents : thymol/carvacrol, linalol, et même le plus rare géraniol. Je cueille aussi la sarriette des montagnes, du romarin qui aboutira sur des huiles essentielles de romarin à cinéole et de romarin camphré, l’olivier, la lavande fine, la lavande aspic, le moins connu laser de France, du genévrier, du cyprès, du genévrier cade, du cèdre de l’atlas, la carotte sauvage, mais aussi l’absinthe

Sélection de plantes distillées par Pam Alpines : bleuet, menthe poivrée, mélilot, rose, sauge.

Je travaille beaucoup de plantes en culture :

  • Achillée millefeuille ;
  • artemisia annua ;
  • basilic vert ;
  • basilic sacré ;
  • bleuet ;
  • citronnelle de java ;
  • coriandre ;
  • camomille romaine ;
  • camomille matricaire ;
  • estragon ;
  • fenouil ;
  • géranium rosat ;
  • hélichryse italienne ;
  • hysope couchée ;
  • marjolaine des jardins ;
  • mélilot ;
  • mélisse ;
  • menthe poivrée ;
  • rose ;
  • thym qui donnera un chémotype thuyanol ;
  • sauge sclarée ;
  • sauge officinale ;
  • tagète minuta ;
  • tanaisie vulgaire ;
  • tanaisie annuelle ;
  • verveine.

En somme, un panel déjà important !

[dsm_text_divider header= »Peux-tu me décrire une de tes distillations ? Avec quel type d’alambic travailles-tu ?  » color= »#acbeb0″ _builder_version= »4.20.2″ _module_preset= »default » header_level= »h2″ header_font= »Brittany|||||||| » header_text_align= »center » header_font_size= »37px » custom_margin= »0px||||false|false » header_font_size_tablet= » » header_font_size_phone= »35px » header_font_size_last_edited= »on|phone » global_colors_info= »{} »][/dsm_text_divider]

Je travaille avec un alambic en cuivre de 200 litres avec un brûleur au gaz, pour les grosses distillations. Selon les quantités de plantes, je peux faire plusieurs distillations d’une même plante sur une même journée. J’ai aussi un petit alambic en cuivre de 60 litres pour distiller la rose et pour faire les petites distillations. Celui-ci est alimenté par un poêle à bois rocket-stove que j’ai fabriqué. Ce sont tous les deux des alambics à colonne.

Je récolte les plantes la veille, celles-ci sont stockées sur une terrasse en bois pour la nuit. Dès le matin, je remplis ma cuve d’eau et mon refroidisseur, ensuite je remplis ma colonne de plantes, j’isole ma colonne et mon col de cygne avec des couvertures afin de ne pas créer d’hydrolyse si l’air se rafraichit d’un coup (cela me permet aussi de consommer un peu moins de gaz). Le temps que l’eau chauffe, je stérilise mon essencier en verre, mes seaux et bidons en inox dans lesquels je vais récupérer l’hydrolat. Je mets tout l’hydrolat d’une distillation dans un grand bidon inox. Dès que l’hydrolat et l’huile essentielle coulent, j’ai au minimum 1h30 de temps « libre » où je m’installe sur ma chaise longue pour me reposer, tout en gardant un œil sur l’alambic. Le refroidissement se fait automatiquement.

 

Hydrolat de noisetier, huile essentielle de thym à géraniol et à thujanol, huile essentielle de tagète
[dsm_text_divider header= »Quelle est ta vision de l’aromathérapie et de l’hydrolathérapie ?  » color= »#acbeb0″ _builder_version= »4.20.2″ _module_preset= »default » header_level= »h2″ header_font= »Brittany|||||||| » header_text_align= »center » header_font_size= »40px » custom_margin= »0px||||false|false » header_font_size_tablet= » » header_font_size_phone= »35px » header_font_size_last_edited= »on|phone » global_colors_info= »{} »][/dsm_text_divider]

J’adore l’hydrolathérapie ! Je trouve cette thérapie très accessible pour tous, sans le moindre effet secondaire, non invasive. J’aime beaucoup consommer mes hydrolats en interne ou pour un usage cosmétique.

L’aromathérapie, je l’aime pour les odeurs franches. J’aime travailler en olfactothérapie avec les huiles essentielles ou en massage. En revanche, je recommande peu la consommation en interne (effectivement, on est du même avis chez Maison Aromaterii, l’ingestion doit se faire avec connaissance, doigté et prudence !)

Nos plantes sont certifiées AB et répondent au cahier des charges du syndicat SIMPLES.

À partir de nos productions de plantes, nous avons aussi conçu une gamme cosmétique aux formules simples et efficaces comme la crème de Jouvence qui préserve la peau du vieillissement ou la pommade au millepertuis qui soulage les brulûres.

[dsm_text_divider header= »Une anecdote de distillateur à partager ?  » color= »#acbeb0″ _builder_version= »4.20.2″ _module_preset= »default » header_level= »h2″ header_font= »Brittany|||||||| » header_text_align= »center » header_font_size= »40px » custom_margin= »0px||50px||false|false » custom_margin_last_edited= »off|desktop » header_font_size_tablet= » » header_font_size_phone= »35px » header_font_size_last_edited= »on|phone » global_colors_info= »{} »][/dsm_text_divider]

Lors de mes premières distillations, je n’avais pas mis assez d’eau dans ma cuve. Je devais faire hyper attention au feu, car je distille en extérieur. J’ai fait les joints de mes alambics avec de l’eau et de la cendre. Je suis retournée chez moi et j’ai entendu une grosse explosion. Je suis revenue vers l’alambic : rien ! Je me suis mis à chercher et je me suis alors rendue compte que les joints n’étaient plus en place ! J’ai arrêté le gaz, ouvert l’alambic et découvert qu’il n’y avait plus d’eau, le fond était tout cramé. J’ai alors démonté le tout pour nettoyer (cela me prendra 3 ou 4 jours, pour enlever le charbon du fond de la cuve) et j’ai découvert un trou dans ma dalle… Maintenant, je mets plus d’eau qu’il n’en faut…

[dsm_text_divider header= »Comment vois-tu l’aromathérapie en 2050 ? » color= »#acbeb0″ _builder_version= »4.16″ _module_preset= »default » header_level= »h2″ header_font= »Brittany|||||||| » header_text_align= »center » header_font_size= »40px » custom_margin= »0px||50px||false|false » custom_margin_last_edited= »off|desktop » header_font_size_tablet= » » header_font_size_phone= »35px » header_font_size_last_edited= »on|phone » global_colors_info= »{} »][/dsm_text_divider]

À vrai dire, je ne sais pas… Je rencontre des personnes de l’ordre des pharmaciens entre autres et bien d’autres personnes. L’un d’eux m’a dit il y a quelques temps que les plantes n’étaient « plus en vogue », maintenant c’est la « nano-médecine » qui représente de gros enjeux. J’étais un peu déçue, l’homme vit avec les plantes depuis le début et certains veulent les exterminer, sous couvert de brevets et autres découvertes scientifiques qui rapportent de l’argent.

Avec l’évolution du climat, nous allons perdre des plantes, elles vont peut-être s’adapter, je ne sais pas, mais nous perdons avec certitude chaque année des pollinisateurs…

Nous ne protégeons pas assez notre environnement, je pense que nous allons perdre beaucoup de choses et de « matières premières ». La mise en culture ne protègera pas cette perte, ni ne s’y substituera. Tout le monde n’aura plus accès à l’aromathérapie. Je trouve cela dommage, car c’est ce qui est, selon moi, le plus accessible à tout le monde, avec facilité.

[dsm_text_divider header= »Ton huile essentielle favorite ? » color= »#acbeb0″ _builder_version= »4.20.2″ _module_preset= »default » header_level= »h2″ header_font= »Brittany|||||||| » header_text_align= »center » header_font_size= »40px » custom_margin= »0px||50px||false|false » custom_margin_last_edited= »off|desktop » header_font_size_tablet= » » header_font_size_phone= »35px » header_font_size_last_edited= »on|phone » global_colors_info= »{} »][/dsm_text_divider]

La verveine citronnée, elle m’aide à passer les moments difficiles : son odeur est fraiche, agréable et très volatile.  En ce qui concerne les hydrolats, j’ai d’autres chouchous, différents de l’huile essentielle : la rose (en cosmétique) et l’hysope couchée à boire dont j’aime tant l’odeur et que le goût.

Hysope couchée

[dsm_text_divider header= »Le petit plus Maison Aromaterii : » color= »#acbeb0″ _builder_version= »4.16″ _module_preset= »default » header_level= »h2″ header_font= »Brittany|||||||| » header_text_align= »center » header_font_size= »40px » custom_margin= »0px||||false|false » header_font_size_tablet= » » header_font_size_phone= »35px » header_font_size_last_edited= »on|phone » global_colors_info= »{} »][/dsm_text_divider]

Floriane et Thomas ne sont pas avares de discussions lorsqu’on leur pose une question sur les plantes et leur métier : chez Maison Aromaterii, on boit évidemment leurs paroles (et leurs hydrolats, bien sûr !).

L’huile essentielle de thym à géraniol que j’ai pu emporter dans mes valises en revenant de Grasse est tout à fait subtile, et leurs hydrolats étonnants (armoise annuelle, aubépine, framboisier et d’autres que je vous laisse découvrir…) méritent le détour.

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